Le nucléaire, un exemple de choix énergétique

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Le nucléaire est une source d’énergie décarbonée mais dont les installations sont coûteuses à sécuriser.

I. Les caractéristiques du nucléaire en France

1) Des coûts de construction en hausse

La compétitivité du nucléaire français s’appuie sur l’existence de réacteurs déjà construits.

Aucun nouveau réacteur n’a été mis en service depuis 2002.

Le délai maximal de démarrage de l’EPR de Flamanville (réacteur de troisième génération), dont le chantier a commencé en 2007, a été repoussé à 2024.

La fission nucléaire consomme de l’uranium, extrait au Canada, au Kazakhstan et au Niger.

C’est un combustible peu coûteux, car une petite quantité suffit : la fission de l’uranium libère environ 2 millions de fois plus d’énergie que la combustion du charbon pour la même masse nette de combustible.

Doc 1 La piscine du réacteur de l’EPR de Flamanville, mai 2018

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2) Une production stable d’électricité

Les centrales nucléaires ne sont pas intermittentes. En revanche, moduler la puissance d’un réacteur est délicat et coûteux. Un réacteur est destiné à fonctionner en continu et à charge constante, sauf lors de sa maintenance.

Les installations nucléaires en service permettent à la France de produire de manière constante une grande quantité d’électricité à faible coût, ce qui fait de notre pays le premier exportateur d’électricité de l’Union européenne.

3) Un faible impact climatique et sanitaire

Le nucléaire est une énergie non renouvelable mais peu carbonée : son impact sur le climat est négligeable. En l’absence d’accident industriel, elle ne provoque pas de maladies respiratoires chez les populations, et les accidents sont rares.

Toutefois, la fission nucléaire produit des déchets radioactifs issus du retraitement des combustibles usés. Certains de ces déchets sont très dangereux pour le vivant et doivent être confinés jusqu’à des centaines de milliers d’années pour ceux dont la période radioactive est longue.

II. Les perspectives d’évolution du nucléaire français

1) Les petits réacteurs modulaires (Small modular reactors)

Les centrales nucléaires sont de gros projets qui nécessitent des investissements lourds avec un cycle de production sur le temps long. La durée de vie d’une centrale peut dépasser 40 ans.

La fabrication en série de mini-réacteurs nucléaires, au cycle de production court, impliquant une prise de risque plus faible en cas de problème, permettrait de tester de nombreuses innovations. Des start-ups de la Silicon Valley et des acteurs majeurs de l’énergie (en France, EDF et le CEA) travaillent sur le sujet.

2) La fusion nucléaire

Alors que la fission nucléaire, processus actuellement industrialisé, consiste à casser des noyaux atomiques pour produire de l’énergie, la fusion nucléaire est le processus inverse par lequel des noyaux atomiques fusionnent en un noyau plus lourd. La fusion est plus sûre que la fission (pas d’emballement de la réaction) et elle ne génère pas de déchets radioactifs de haute activité à vie longue.

Quand on parviendra à la contrôler, la fusion nucléaire pourra libérer une énergie quatre fois supérieure à celle de la fission nucléaire.

C’est l’objectif du projet Iter, fruit de la collaboration de 35 pays. Même si toutes les étapes du projet se déroulent avec succès, la première centrale à fusion ne pourra pas être construite avant 2050.

Doc 2 Le réacteur Iter, en 2019

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