La valeur ajoutée et sa répartition

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Vert : définitions

I. Le principe de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée d’une entreprise est la richesse nouvelle créée par ses facteurs de production (capital et travail) et ses consommations intermédiaires.

Les consommations intermédiaires sont les dépenses d’exploitation réglées aux fournisseurs de l’entreprise : achats de matières premières, de fournitures, dépenses de services (transport, publicité…).

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II. Le calcul de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée est égale à la valeur de la production déduction faite du coût des consommations intermédiaires.

Pour les entreprises, le calcul de la valeur ajoutée se fait à partir du compte de résultat (document de synthèse comptable).

La production vendue correspond au chiffre d’affaires (le montant des ventes). Les consommations intermédiaires correspondent aux achats de biens et services. Ces derniers permettent la réalisation de la production. En comptabilité, la valeur ajoutée est égale au chiffre d’affaires diminué des achats de biens et services.

III. Le partage de la valeur ajoutée et ses enjeux

La valeur ajoutée créée est partagée entre différents bénéficiaires. En effet, elle permet à l’entreprise de rémunérer les agents économiques qui ont participé à la production.

1) Les bénéficiaires de la valeur ajoutée

Les bénéficiaires qui perçoivent une partie de la valeur ajoutée sont :

  • les salariés sous forme de salaires. Ils apportent leur force de travail (intellectuelle, physique), leurs compétences, leur savoir-faire ;
  • les organismes sociaux (Sécurité sociale, Pôle Emploi…) sous forme de cotisations sociales. Ces organismes contribuent à la création de richesse des entreprises en raison de l’existence d’une protection sociale pour les salariés ;
  • l’État sous forme d’impôts et de taxes. Il contribue à la création de la richesse des entreprises en mettant à disposition de celles-ci des infrastructures (hôpitaux, routes…) et du personnel ;
  • les banques sous forme d’intérêts d’emprunts. Elles financent une partie des investissements des entreprises ;
  • les actionnaires sous forme de dividendes. Ces derniers représentent la partie du bénéfice distribuée aux actionnaires. Les propriétaires de l’entreprise, les actionnaires, financent, en partie, l’activité de l’entreprise ;
  • l’entreprise sous forme de réserves. La valeur ajoutée non distribuée constitue l’épargne de l’entreprise. Elle lui permet de constituer des réserves et de financer ses investissements sans recourir à l’emprunt (autofinancement des investissements).

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2) Les enjeux du partage de la valeur ajoutée

Le partage de la valeur ajoutée répond à des enjeux économiques et sociaux.

Le choix d’allouer une part plus importante de la valeur ajoutée aux salariés permet une augmentation de leurs revenus et de leur pouvoir d’achat. Cela favorise ainsi la consommation.

Une plus grande part accordée aux apporteurs de capitaux ou à l’entreprise elle-même (autofinancement) favorise l’investissement, ce qui permet d’améliorer les outils de production.

Le partage de la valeur ajoutée peut provoquer un déséquilibre susceptible d’entraîner des inégalités entre les agents économiques (inégalités de revenus, de niveau de vie).

L’intervention de l’État, par des politiques économiques et sociales, a pour but de rééquilibrer ce partage. L’État peut choisir d’aider les salariés (allocations familiales, aides au logement…) afin de relancer la croissance par la consommation, ou les entreprises (subventions, exonérations de charges sociales, d’impôts…) afin de relancer l’investissement.

Définition

Apporteurs de capitaux : propriétaires (créateurs et investisseurs) de l’entreprise, associés ou actionnaires, qui investissent des sommes d’argent dans l’entreprise.