L’existence et le développement de l’entreprise représentent des enjeux différents pour un ensemble hétérogène d’acteurs. En interne, la prise de décision obéit à des règles de gouvernance et dépend des relations de pouvoir et d’autorité entre les acteurs au sein de l’entreprise.
I. Des acteurs aux intérêts différents
Mot clé
Les parties prenantes désignent les acteurs concernés par le fonctionnement de l’entreprise et pouvant influencer ou être affectés directement ou indirectement par les stratégies de celle-ci.
Le fonctionnement et la performance de l’entreprise représentent des enjeux différents pour ses « parties prenantes ».
1) Des acteurs internes à l’entreprise
Les propriétaires de l’entreprise, en tant que détenteurs du capital, sont intéressés aux résultats et exercent un droit de regard sur les prises de décision.
Les salariés assurent la production au sein de l’entreprise et, par l’intermédiaire de leurs représentants et des syndicats, veillent au bon respect de leurs droits (emploi, salaire, conditions de travail).
Les managers sont des salariés responsables de la gestion de l’entreprise. Les dirigeants peuvent avoir le statut de salariés ou de propriétaires.
2) Des acteurs externes à l’entreprise
Les partenaires de l’organisation (fournisseurs, banques) et les clients expriment des exigences ou des contraintes que l’entreprise doit intégrer dans ses décisions.
Des groupements professionnels (de salariés ou d’entreprises) ou les institutions étatiques peuvent limiter le pouvoir des dirigeants avec des normes juridiques à respecter. Enfin, les médias et l’opinion publique influencent les politiques économiques, sociales et environnementales de l’entreprise.
Toutes ces « parties prenantes » ont généralement intérêt à ce que l’entreprise fonctionne conformément à leurs propres objectifs. Elles peuvent avoir un rôle de partenariat, de surveillance, voire de contrôle de l’activité.
II. Les modalités d’exercice du pouvoir
1) La gouvernance d’entreprise
La gouvernance d’entreprise désigne l’ensemble des règles qui régissent la manière dont les entreprises sont contrôlées et dirigées, notamment les droits et les obligations des actionnaires et des cadres dirigeants.
La gouvernance se concrétise dans l’entreprise par des instances (assemblée générale, conseil d’administration, comité sur les rémunérations des dirigeants) et des procédures de prise de décision (nomination des dirigeants, contrôle de la performance).
2) La répartition du pouvoir de décision au sein de l’entreprise
Mot clé
L’organigramme est une formalisation des dispositifs par lesquels une entreprise organise, répartit, coordonne et contrôle ses activités.
La centralisation consiste à regrouper et/ou transférer le pouvoir de décision aux niveaux hiérarchiques les plus élevés de l’organigramme.
La décentralisation peut se justifier par la complexité de l’environnement, qui empêche les individus de calculer parfaitement les conséquences de leurs décisions.
3) L’exercice de l’autorité
La sociologie des organisations propose d’étudier l’autorité comme le résultat des interactions entre des subordonnés et des supérieurs hiérarchiques.
L’autorité est certes un pouvoir légitimé par des règles bureaucratiques. Mais il s’appuie autant sur les compétences techniques du supérieur hiérarchique que sur son comportement managérial.