L’inégale attractivité des métropoles françaises

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L’armature urbaine en France fait apparaître une hiérarchie des métropoles. Ce réseau urbain est dominé par Paris, capitale et unique mégapole française, tandis que les métropoles régionales sont de plus en plus attractives et dynamiques.

I Le poids de la mégapole parisienne

1 Primatie et macrocéphalie parisienne

La mégapole parisienne réunit près de 12 millions d’habitants, dont environ 2,5 millions intra-muros. Elle est près de 6 fois plus peuplée que Lyon (deuxième métropole du pays avec 2,2 millions d’habitants) : ­Paris est une ville ­primatiale.

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Le taux de macrocéphalie est le nombre d’habitants de la ville la plus peuplée par rapport au nombre d’habitants du pays, multiplié par 100.

Le taux de macrocéphalie montre le poids de la première ville à l’échelle du pays. Ce taux est d’environ 18 % pour Paris : en France, près d’une personne sur cinq vit dans la métropole parisienne.

2 Une concentration d’activités et d’emplois

La métropole parisienne représente près du tiers du PIB de la France et environ 5 % du PIB de l’Union européenne. Elle concentre des activités et des emplois dans tous les secteurs et abrite les sièges sociaux de grandes FTN dans le quartier de La Défense.

La métropole réunit près de 40 % des actifs employés dans la recherche et développement. Le pôle d’innovation de Paris-Saclay est représentatif des synergies possibles entre laboratoires de recherche, entreprises, universités et grandes écoles.

La capitale rayonne à l’international grâce à des établissements culturels comme le Louvre ou le musée d’Orsay.

3 Une métropole connectée à différentes échelles

La connexion à l’échelle locale et mondiale de Paris participe à son rayonnement et à son attractivité. Les aéroports (Roissy-Charles de Gaulle et Orly) font de Paris une porte d’entrée sur le continent européen. Le hub de Roissy connaît un taux de correspondance d’environ 25 %. Au mois d’août, le nombre de passagers peut parfois dépasser le million en 24 heures.

Les lignes LGV relient Paris aux autres métropoles françaises et européennes, desservant notamment tous les jours 40 villes européennes.

Les autoroutes forment un réseau en étoile autour de Paris.

II Des métropoles régionales attractives

1 Les aires métropolitaines

L’Insee répertorie douze aires métropolitaines : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble et Montpellier. Chacune regroupe plus de 500 000 habitants et au moins 200 000 emplois, parmi lesquels au moins 20 000 cadres des fonctions métropolitaines : ­conception-recherche, prestation intellectuelle, commerce interentreprises, gestion, culture-loisirs. Le poids de ces villes est cependant inégal.

2 Les différents facteurs d’attractivité

Ces métropoles régionales connaissent aujourd’hui une croissance démographique importante, en particulier pour celles situées dans un arc allant de la Bretagne à la région Grand Est en passant par le littoral méditerranéen (Nantes, Montpellier, Strasbourg…).

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L’héliotropisme est l’attractivité de régions ensoleillées.

Les facteurs d’attractivité ne sont pas seulement liés à la présence d’emplois, mais aussi à trois dynamiques : l’héliotropisme, la littoralisation et le dynamisme des régions frontalières.