I. L'évolution des comportements
La concurrence, le progrès technologique, la digitalisation du parcours client, etc. font que le comportement du consommateur évolue. Parmi ces consommateurs, on trouve :
- le consommateur qui adopte une consommation responsable : c’est un individu qui va réfléchir aux conséquences sociales et environnementales de ses actes d’achat. La consommation responsable est un mode de consommation qui prend en compte les critères du développement durable, c’est-à-dire une consommation qui soit à la fois respectueuse de l’environnement, bénéfique pour l’économie (surtout locale), bonne pour la santé, et positive pour la société ;
- le consommateur hyper-connecté : son objectif est de satisfaire immédiatement ses besoins. Le smartphone est devenu l’outil principal de ce consommateur dans la quête de la recherche d’informations ou de l’achat immédiat ;
- le consommateur partisan de la décroissance : il a un mode de vie très simple : nourriture bio, vélo, cuisine sans réfrigérateur… Son but est de préserver l’environnement et, pour lui, toute l’économie doit être relocalisée ;
- le consommateur adepte de la location entre particuliers : il pratique la location de courte durée d’objets inutilisés qui lui permet de s’adapter à ses contraintes budgétaires, tout en préservant son confort. C’est donc un consommateur collaboratif qui en louant ses propres objets sous-utilisés ou dont il ne se sert plus (ex. : matériel de bricolage, équipement high-tech ou sportif, logement, voiture, vêtement…) engrange de l’argent qu’il réinvestit ailleurs.
II. La transformation et l'évolution des parcours d'achat
De nombreux consommateurs privilégient le digital pour chercher des informations avant un achat, mais le magasin reste cependant le point de vente préféré de ces derniers. Les différents parcours d’achat peuvent être :
- le magasin : le consommateur a toujours le réflexe magasin pour tous les achats de la vie courante (alimentation, hygiène), mais aussi pour le prêt à porter ou le high tech ;
- le drive : ce sont des points de retraits proposés par les enseignes de la grande distribution permettant la livraison des articles au coffre du véhicule. La commande est réalisée avant sur Internet ou sur une application mobile (smartphone) et le client choisit un créneau horaire de retrait. Le drive remporte un franc succès, les enseignes de grande distribution ne cessent d’innover en la matière pour conquérir de nouveaux ménages et gagner en parts de marché ;
- la boutique en ligne (ou site e-commerce) : forme de commerce électronique qui permet aux consommateurs d’un site web de commander, de payer des services ou produits. La vente en ligne est un secteur qui connaît une évolution permanente. Les réseaux sociaux Instagram et Facebook sont passés à l’ère du commerce électronique en proposant des options de shopping directement accessibles sur leurs plateformes.
III. Les changements de modes de consommation
La plupart du temps, Internet est au cœur des nouveaux modes de consommation.
Le recours à l’occasion (ou aux produits de seconde main) : les consommateurs vendent des articles, des objets qu’ils n’utilisent pas ou plus.
L’utilisation de sites d’achats groupés (groupon.fr, verychic.com…) : ils permettent de bénéficier de remises préférentielles sur des biens et des services mais limitées dans le temps. En revanche, il faut être plusieurs acheteurs pour pouvoir bénéficier de l’offre.
Le recours au troc, avec Mytroc, par exemple : c’est une plateforme de prêt et de troc de biens et de services entre particuliers et associations. Elle est centrée sur une économie alternative et un mode de consommation écologique, responsable, solidaire et plus libre.
La location entre particuliers : les consommateurs utilisent des plateformes dédiées de location entre particuliers (entreparticuliers.com, zilok.com, kiwiiz.fr…).
Le jobbing : ce phénomène nouveau de l’économie collaborative a pour but de faciliter la mise en relation des particuliers et des « jobbers » (prestataires de service) qu’ils soient particuliers (experts en bricolage, jardinage ou mécanique) ou professionnels, pour des opérations de dépannage de service à domicile moyennant rémunération (ex. : Joobeez).
Le crowdfunding : il s’agit d’un outil de financement alternatif qui fait appel à des ressources financières auprès des internautes afin de financer un projet culturel, artistique, entrepreneurial, etc. On ne passe donc pas par les circuits et outils traditionnels (ex. : banques). Cette manière de faire permet de récolter des fonds auprès d’un large public via des plateformes de financement participatif. Ce financement participatif prend la forme de dons, de prêts rémunérés ou de participations dans l’entreprise.
Hormis les nouveaux modes de consommation par Internet, les consommateurs privilégient d’autres modes de consommation :
- les circuits courts : ils sont de plus en plus sollicités par les consommateurs, soucieux de manger local et frais sans faire trop de kilomètres. L’objectif est de réduire au maximum les intermédiaires (donc les coûts) et de s’intéresser aux producteurs proches de leur domicile. Les circuits courts ont de nombreux avantages : ils renforcent les liens entre consommateurs et producteurs, ils privilégient les produits français et permettent aux consommateurs de faire des économies en consommant local ;
- les produits bio : les ventes de produits alimentaires bio sont en forte croissance. Plus qu’une tendance, le bio est devenu un mode de vie correspondant aux préoccupations actuelles pour la santé et la protection de la planète.