En 2014, 260 000 enfants porteurs de handicap ont été accueillis à l’école. Depuis la loi du 11 février 2005, l’accueil de ces enfants doit être recherché.
La loi du 11 février 2005
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances a créé :
- des allocations et des compensations financières ou matérielles pour aider les individus porteurs de handicap à se former et à s’insérer dans la société ;
- les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) qui coor- donnent les aides, la protection et les projets autour des personnes atteintes.
Elle impose également la scolarisation des enfants porteurs de handicap dans une école publique proche de leur domicile chaque fois que le handicap le permet.
L’accessibilité des établissements publics est un autre volet important : un programme de rénovation et d’équipement devrait, à terme, permettre l’utilisation de tous les lieux publics par les personnes appareillées en fauteuil roulant.
L’accueil à la maternelle
Les différents handicaps
L’école maternelle accueille des enfants porteurs de différents types de handicaps :
- troubles de l’attention ou du comportement (considérés, à un certain degré, comme handicap) : épilepsie, autisme, troubles de l’attention, du langage ;
- déficiences intellectuelles, de la mémoire ;
- déficiences sensorielles : surdité, cécité plus ou moins partielle ;
- déficiences motrices...
Le rôle de l’école
Les adultes peuvent être confrontés à des comportements d’enfants déroutants. Les enseignants alertent les parents ou demandent l’aide de professionnels spécialisés appartenant au réseau d’aides spécialisées des enfants en difficulté (Rased).
L’ATSEM participe, si besoin, à l’accueil, à la surveillance, aux soins d’un enfant porteur de handicap qui a été inscrit dans sa classe. Sa mission est la même pour cet enfant, qui peut néanmoins accaparer son temps ou son attention. Il ne peut pas refuser de s’en occuper.
Les enfants peuvent suivre dans leur école des enseignements adaptés à leur handicap dans une classe spécialisée appelée unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). Ces classes sont encadrées par des maîtres « E », compétents pour aider des enfants ayant des troubles du comportement ou des handicaps physiques.
Le projet personnalisé de scolarisation (PPS)
La scolarisation de ces enfants est adaptée à leurs capacités. Ces adaptations font l’objet d’un document écrit qui formalise les aides pédagogiques, thérapeutiques, matérielles ou humaines organisées et mises à la disposition des enfants.
L’enfant peut bénéficier d’un accompagnant (anciennement auxiliaire de vie scolaire) qui l’aide à pallier son handicap à l’école en s’occupant spécifiquement de lui. Ce professionnel est désigné par la MDPH selon les besoins de l’enfant. Tout enfant porteur de handicap n’en bénéficie pas toujours.
L’école maternelle est souvent le lieu qui révèle aux parents le handicap de leur enfant lorsque celui-ci est resté silencieux (surdité, retard intellectuel, retard de langage...). Des difficultés apparaissent quand les parents tardent à accepter la maladie et à réagir. L’ATSEM peut s’occuper d’enfants en difficulté très longtemps avant que celui-ci ne soit pris en charge, notamment par la MDPH qui n’agit que sur demande des parents.
Des enfants porteurs de syndromes autistiques sont accueillis. Ils ont besoin d’attentions dès qu’ils sont en contact avec beaucoup d’individus, dans un lieu de rassemblement (la cour ou la cantine). Ces enfants font des progrès sociaux et cognitifs en milieu scolaire ordinaire qu’ils ne feraient pas toujours en milieu spécialisé.
Pour approfondir le sujet, vous pouvez lire le « Guide pour la scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap », sur www.education.gouv.fr.