La première démarche à effectuer pour connaître la terminaison d'un verbe, c’est de chercher son sujet. Pour cela, posez la question : qui est-ce qui... (fait l’action du verbe ; est dans cet état...) ? Parfois, il est difficile de distinguer quel est le temps ou le mode d’un verbe (imparfait ou passé simple ? futur ou conditionnel présent ?...).
L’accord du verbe avec son sujet
Le sujet est inversé : Le temps que prennent les démarches est très long.
Le sujet est loin du verbe : Les catastrophes, il faut bien appeler les choses par leur nom, nous paralysent.
À la forme impersonnelle, le verbe est à la 3e personne du singulier : Il existe des quantités d’exercices.
Précédé de c’, le verbe être s’accorde avec le nom qui suit : C’étaient mes amis. C’était une belle fête.
Le sujet est qui. Accordez avec l’antécédent (mot que remplace le pro- nom) : C’est moi qui mangeais le pain. C’est toi qui évites le sujet.
Le sujet est : aucun, chacun, nul, on, pas un, personne, rien, tout, cela. Le verbe est au singulier : Chacun l’a vu.
Le sujet est : tous, beaucoup, trop, peu, certains, combien. Le verbe est au pluriel : Certains y croient.
Le sujet est un nom collectif employé seul : une majorité, une infinité, une multitude... le verbe est au singulier, sauf pour la plupart qui demande toujours un pluriel : Une majorité a voté. La plupart sont contents.
Le sujet est un nom collectif + un complément de nom : la multitude de..., la majorité de..., la foule..., la file de..., la rangée de... L’accord dépend du sens (du mot qui est mis en valeur).
Exemple
La foule des manifestants s’avançait lentement.
La foule des manifestants s’avançaient lentement.
Si on accorde le verbe au singulier avec le mot « foule », on met en valeur la foule, vue comme un ensemble, un bloc. Si on accorde le verbe au pluriel avec « manifestants », on met au premier plan les individus.
Les sujets sont coordonnés par ni, par ou. L’accord dépend du sens.
Exemples
Ni Pierre ni Paul ne m’ont répondu. (Les deux sujets sont concernés)
Ni Pierre ni Paul n’a eu le poste de trésorier. (Un seul candidat pouvait être retenu pour le poste)
Le directeur ou son adjoint sera là. (Un seul des deux, donc singulier) Son courage ou plutôt sa ténacité lui ont permis d’avoir ce poste. (Il possède les deux qualités)
Si le second sujet est entre virgules, le verbe s’accorde seulement avec le premier. Dans ce cas, le « ou » n’est pas un ajout mais plutôt une rectification.
Indicatif, subjonctif ou impératif présent
Le présent de l’indicatif
Le mode indicatif sert à exprimer des faits certains, réels. Le présent, temps le plus employé, présente de nombreux cas particuliers qu’il faut connaître. Les irrégularités se retrouvent dans les autres conjugaisons.
Les 3 groupes de verbes
1er groupe : les verbes en « er », comme « chanter ».
2e groupe : les verbes en « ir », comme finir (se terminant par -issons, -issez aux 1re et 2e personnes du pluriel).
3e groupe : tous les autres verbes.
* Sauf les verbes en « indre » et « soudre ».
Méthode
Pour trouver la terminaison du verbe au présent, il faut chercher le groupe auquel il appartient. C’est particulièrement vrai pour les verbes qui se ter- minent par le son « i ». Par exemple : j’oublie, c’est le verbe oublier du 1er groupe, donc la terminaison est « e », même si on ne l’entend pas.
Les cas particuliers
Les verbes en « oyer » et « uyer » changent le « y » en « i » devant le « e » muet : j’appuie ; tu appuies ; il/elle appuie ; ils/elles appuient.
Les verbes en « ayer » se conjuguent des 2 manières, avec le « y » ou le « i » : je balaye ou je balaie.
Les verbes en « eyer » gardent toujours le « y » : il volleye.
Les verbes en « cer » prennent un « ç » à la 1re personne du pluriel : nous pinçons.
Les verbes en « ger » font « -geons » à la 1re personne du pluriel : nous mangeons.
Les verbes en « guer » conservent le « u » même devant la lettre « o » : nous naviguons.
Les verbes en « eter » et « eler » doublent la consonne aux 3 personnes du singulier et à la 3e personne du pluriel : je jette, tu jettes, il/elle jette, nous jetons, vous jetez, ils/elles jettent ; j’appelle, tu appelles, il/elle appelle, nous appelons, vous appelez, ils/elles appellent.
Mais il y a des exceptions pour lesquelles le « e » est accentué comme : acheter, haleter, crocheter, harceler, geler, receler, écarteler, marteler... : j’achète, il gèle.
Les verbes en « indre » et « soudre » ne prennent pas de « d », ils ont les terminaisons habituelles des verbes du 3e groupe : -s, -s, -t : je résous ; tu peins ; il craint.
Les verbes en « tir » (sauf les verbes de la famille de vêtir) perdent le « t » aux deux 1res personnes du singulier : je pars ; tu mens ; tu revêts ton manteau.
Les verbes pouvoir, vouloir, valoir font -x, -x, -t aux 3 personnes du singulier : je peux ; tu veux ; il vaut.
Les verbes vaincre et convaincre font -cs, -cs, -c, -quons, -quez, -quent : je me convaincs que j’ai raison.
Certains verbes en « ir » comme : cueillir, offrir, ouvrir, souffrir, tres- saillir... se conjuguent comme des verbes du 1er groupe : je cueille ; tu offres ; elle ouvre ; ils souffrent ; elles tressaillent.
Le verbe asseoir a une conjugaison particulière. Il a 2 formes : assois/ assieds : je m’assois/je m’assieds ; nous nous assoyons/nous nous asseyons.
Le présent du subjonctif
Le mode subjonctif sert à exprimer des faits envisagés, le doute, le souhait, la volonté.
Exemples
Il faut que j’y aille.
Il est possible qu’il fasse beau. Je veux qu’il soit à l’heure.
Les terminaisons sont toujours les mêmes : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent, sauf pour être et avoir.
La difficulté réside dans le fait qu’un certain nombre de verbes se prononcent de la même manière au présent de l’indicatif et au présent du subjonctif.
Exemples
Je vois (indicatif) Marie. Il faut que je voie (subjonctif) Marie.
Je cours (indicatif) à sa rencontre. Il veut que je coure (subjonctif) le 100 mètres.
J’ai (indicatif) le temps. Je doute que j’aie (subjonctif) le temps...
Méthode
Lorsqu’il y a « que » devant le verbe, vérifiez si c’est un présent de l’indicatif ou du subjonctif. Pour faire la différence, remplacez le verbe par un autre dont les formes sont différentes à l’oreille (soit, fasse, vienne...). Il veut que je coure → il veut que je fasse.
Le présent de l’impératif
L’impératif est utilisé pour donner des ordres ou des conseils, il ne se conjugue qu’à 3 personnes (2e du singulier, 1re et 2e du pluriel). Le sujet n’est jamais exprimé. La conjugaison est très proche de celle du présent de l’indicatif sauf pour certains verbes comme être, avoir, savoir, pouvoir qui sont proches du subjonctif.
* Sauf les verbes en « indre » et « soudre » (peins le mur !).
Méthode
Évitez la faute la plus courante : à l’impératif, il n’y a pas de « s » à la 2e personne du singulier des verbes du 1er groupe, et du verbe aller : Mange ! Ne discute pas ! Parle avec lui ! Va le rejoindre !
Sauf si ces verbes sont suivis de « en » ou « y » : Manges-en un peu ! Vas-y !
Imparfait et passé simple – Futur et conditionnel
La conjugaison de l’imparfait et du passé simple
L’imparfait de l’indicatif est un temps du passé ; il indique une action qui a duré dans le temps ou permet d’exprimer des habitudes. L’imparfait est un temps qui ne présente aucune difficulté. Pour la plupart des verbes, on ajoute au radical les terminaisons : -ais, -ais, -ait, -ions, iez, aient.
Exemples
Je chantais tous les matins.
Vous triiez des documents quand votre frère a sonné.
À l’imparfait, aux deux 1res personnes du pluriel (nous, vous), on n’entend pas le « i » du -ions et du -iez dans les verbes se terminant par « yer », « iller », « ier ». Il faut bien ajouter le « i », sinon le verbe est au présent.
Exemples
Pour ne pas vous tromper, pensez à la personne correspondante au singulier
(nous → je ; vous → tu).Nous payions notre café quand nous avons vu Paul arriver tout essoufflé → je payais (imparfait) mon café quand j’ai vu Paul....
Quand vous étiez enfants, vous oubliiez toujours vos affaires → quand tu étais enfant, tu oubliais... (imparfait).
Chaque année, vous oubliez de vous inscrire → chaque année, tu oublies... (présent).
Le passé simple est un temps du passé qui s’utilise à l’écrit. Contraire- ment à l’imparfait, il exprime une action ponctuelle, précisée dans le temps. Il existe 4 types de terminaisons : en « a », en « i », en « u », en « in ».
Il n’existe pas de règle pour savoir si un verbe du 3e groupe se conjugue plutôt avec une forme en « i » ou une forme en « u ». Il faut malheureusement retenir la liste par cœur.
ExemplesQuelques verbes irréguliers fréquents : courir (je courus) ; vouloir (je voulus) ; connaître (je connus) ; savoir : (je sus) ; pouvoir : (je pus) ; boire : (je bus) ; croire : (je crus) ; vivre : (je vécus) ; plaire : (je plus) ; taire : (je tus) ; résoudre (je résolus)...
Le futur et le conditionnel
Le futur est un temps de l’indicatif qui exprime une action future dont la réalisation est quasi certaine.
Le conditionnel est un mode verbal qui comporte un temps présent et deux temps du passé. Il exprime des actions incertaines, le doute, le sou- hait.
La conjugaison du futur et du conditionnel présent est facile : on ajoute les terminaisons à l’infinitif du verbe, sauf pour les verbes irréguliers tels que être (je serai/s), avoir (j’aurai/s), aller (j’irai/s), savoir (je saurai/s), pouvoir (je pourrai/s), mourir (je mourrai/s)...
Exemples
J’adore les films policiers, c’est sûr que j’aimerai (futur) celui-là. Si j’étais riche, j’aimerais (conditionnel présent) voyager.
La difficulté réside dans le fait que les terminaisons de la 1re personne se prononcent de la même manière (-rai, -rais).
Méthode
Pour faire la différence entre -rai et -rais, il faut changer de personne : passez la phrase à la 3e personne du singulier ou à la 1re personne du pluriel : s’il était riche, il aimerait voyager (et non il aimera).
La concordance des temps avec si :
Exemples
Si je viens, je lui parlerai. (S’il vient, il lui parlera → futur)
Si je venais, je lui parlerais. (S’il venait, il lui parlerait → conditionnel présent)