La quantité d’informations disponible aujourd’hui est telle qu’il devient quasiment impossible pour un citoyen de les assimiler. La frontière est fragile entre excès d’informations et désinformation ; et chacun s’informe différemment en fonction de sa situation individuelle.
I. La prolifération des médias
1) La diversité des sources et des opinions
Les médias existent aujourd’hui sous des formes et des natures très variées. Les journaux papier, qu’ils soient gratuits ou payants, côtoient les sources audio (radio, podcasts) et les écrans (télévision, ordinateurs, tablettes, smartphones).
La liberté de la presse est un principe démocratique fondamental. Toutes les sensibilités politiques et idéologiques doivent pouvoir s’exprimer dans les médias. La variété des expressions dans les journaux, sur les chaînes de télévision ou les sites internet reflète et entretient la diversité des opinions.
2) Un monde d’informations
Mot clé
La surcharge informationnelle désigne la situation de désinformation à laquelle peut mener une multitude excessive d’informations. L’individu ne peut les comprendre et finit par être mal informé.
Les supports de communication n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui. Les individus disposent d’un accès inédit à l’information, dans son instantanéité mais aussi dans sa quasi-exhaustivité : il est ainsi possible de savoir ce qui se passe partout dans le monde à chaque seconde.
Cette omniprésence médiatique peut avoir des effets pervers. La masse des éléments transmis par les différents canaux est en effet impossible à trier et à assimiler pour le citoyen, aboutissant à une surcharge informationnelle.
Ce phénomène d’accélération et d’accumulation est visible notamment à travers les chaînes d’information en continu, comme BFMTV ou CNews en France. Le temps long de l’analyse n’est pas compatible avec cette information éclair.
INFO + Les chiffres clés des médias
◗ En France, 14 quotidiens nationaux et 43 quotidiens régionaux
◗ 5,8 millions de téléspectateurs en moyenne pour le journal de 20 heures sur TF1
◗ 4,3 millions de posts Instagram par jour dans le monde
II. Des pratiques d’information différenciées
1) Selon les groupes sociaux
L’appartenance à une catégorie sociale, économique et culturelle influe sur la façon de s’informer. Le niveau de vie, le pouvoir d’achat et les diplômes déterminent l’accès aux canaux d’information. 45 % du lectorat du journal Le Monde est ainsi composé de membres de catégories socioprofessionnelles supérieures.
Les enquêtes sociologiques démontrent que les cercles étroits de socialisation (famille, amis) influencent les pratiques d’information. On a tendance à regarder les mêmes émissions que ses proches, et à les comprendre de la même manière.
2) Selon les territoires
Les habitudes d’information sont très différentes d’un lieu à un autre. Ainsi la lecture des journaux locaux reste davantage pratiquée en milieu rural.
La fracture numérique impacte aussi fortement l’accès aux médias. Certains territoires sont en effet mal couverts par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) : le taux de pénétration d’Internet n’est que de 34 % en Afrique par exemple (contre 80 % en Europe).
ZoomSources d’information et opinions politiques
Ce graphique montre que le vote des Français au premier tour de l’élection présidentielle de 2012 varie selon le journal du soir qu’ils regardent.
Les pratiques d’information changent donc selon les convictions politiques des citoyens. Pluralisme politique et diversité médiatique vont ainsi de pair.