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A 25 ans, Quentin Reubrecht est storyboarder. Titulaire d’un diplôme de l’école de design Emile Cohl, il nous raconte son parcours, de son bac à ses premiers contrats.
Publié le 06 Avril 2017 à 11h00 | DigiSchool | 1 avis
"J’ai intégré cette école à la suite d’un concours de circonstances. J’ai suivi un ami qui présentait l’entretien de motivation avec le directeur de l’école, et je l’ai passé dans la foulée. J’ai toujours aimé le dessin et vu que j’étais aussi fan de tout ce qui était mécanique, je pensais m’orienter vers leur filière Design transports.
La première année, on devait toucher à tout (plusieurs sections : Communication visuelle et multimédia, Design Produit, Design Transport, Architecture intérieure, Cinéma d’animation et jeux vidéo, Art Design). Pour ma part, en 2ème année, je me suis finalement orienté vers l’option Cinéma animation, une véritable révélation !
En fin de 3ème année, j’ai fait un stage de trois mois chez Knightworks, une boîte de production parisienne qui fournit de l’animation pour la publicité. J’y ai fait du compositing – compilation, par ordinateur, de toutes les couches d’images qu’il faut pour réaliser l’image finale - et du storyboard (le fait de raconter une histoire en images à partir d’un script rédigé par un scénariste). Une expérience qui m’a permis d’acquérir des techniques et une vision affinée du monde professionnel. Mais au terme de deux ans de spécialisation, je me suis rendu compte que j’avais envie d’aller un peu plus loin en dessin, et j’ai quitté l’école prématurément. "
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"J’ai choisi cette formation, privée mais reconnue par l’Etat, par bouche à oreille. La sélection à l’entrée se faisait également sur entretien de motivation, auquel il fallait ajouter plusieurs dessins imposés. J’ai donc intégré la 1ère année, qui recrute normalement juste après le bac."
"Au programme des deux premières années : du dessin, du dessin et encore du dessin, jusqu’à huit heures par jour ! Une première année très technique, avec des réalisations d’objets à réaliser et seulement une petite initiation à la BD et à l’animation. Coté enseignants, une partie étaient des professeurs et une autre moitié des intervenants extérieurs, professionnels en activité (dessinateurs, designeurs, storyboarders, réalisateurs, graphistes…).
En 3ème année, j’ai choisi une fois encore l’animation, pour laquelle Emile Cohl proposait un programme beaucoup plus pointu que Créapole. Nous faisions pas mal d’animation 2D sur papier. Nous partagions avec les autres sections des cours de sculpture et de peinture. En 4ème année, les 2ème et 3ème trimestres ont été consacrés à la réalisation de notre film de fin d’études. Un travail individuel, pour lequel j’ai revisité Pierre et le loup… mais en nettement plus violent, sur 3 minutes. Une réalisation qui m’a valu de remporter une mention spéciale pour la direction artistique au festival Spark Animation de Vancouver !"
"J’ai été diplômé en juin 2015. Depuis, j’enchaîne les missions de quelques semaines à quelques mois, sous le statut d’intermittent du spectacle. Pendant l’été, j’ai réalisé un trailer pour une entreprise de jeux vidéo lyonnaise, BlackMuffin Studio. Puis j’ai fait assistant storyboarder chez Xilam, une société de production vidéo à Paris. J’assistais les storyboarders, je mettais leurs dessins au propre et rajoutais du gris ou de la couleur en fonction de la charte graphique. Dans la foulée, début novembre j’ai fait un peu de storyboard avec le réalisateur, pour un long métrage. "
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"En préalable, il faut savoir manier crayon et palette graphique et être créatif. Mieux vaut posséder une bonne culture cinématographique : comme un cinéaste, un bon storyboarder doit maîtriser plans et cadrages. Il faut aussi savoir travailler en équipe et se montrer persévérant : quand le travail est mauvais, il faut savoir le recommencer, ne pas avoir peur de jeter. Une grande rigueur s’impose, car nos travaux sont destinés à être transmis, et doivent donc être irréprochables."