Valoriser les atouts

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L’UE dispose de nombreux atouts : une R&D dynamique, des universités bien classées, des entreprises innovantes et des infrastructures de qualité. Pour rester compétitive face aux autres pôles économiques, elle doit continuer d’investir dans ces domaines.

I) Favoriser l’insertion dans la mondialisation

Même si elle dispose d’infrastructures de communication performantes, l’UE poursuit ses investissements dans ce domaine. Elles jouent un rôle moteur pour la croissance européenne. Ainsi, le port de Dunkerque, sur le Northern Range, a bénéficié d’importants fonds pour s’agrandir et rester compétitif.

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Le Northern Range (ou rangée nord-européenne) est la façade maritime de la mer du Nord entre Le Havre et Hambourg. C’est une des premières façades maritimes mondiales. La mégalopole européenne est son arrière-pays.

La création de nouvelles infrastructures transeuropéennes, comme les LGV « Magistrale européenne » (entre Paris et Budapest par exemple), s’inscrit aussi dans cette logique. Elles ont pour but de mieux relier des régions en difficulté aux grands réseaux mondiaux.

Déjà bien relié au réseau Internet mondial, l’UE cherche à raccorder le maximum d’Européens au très haut débit (THD) grâce à la fibre. Près de 200 millions d’habitants peuvent déjà en bénéficier. De même, le développement de la 5G est encouragé.

II) Faire face à la désindustrialisation

L’UE a dû faire face à une grande vague de délocalisations de ses activités industrielles depuis les années 1980. Par conséquent, elle a lancé, avec l’aide des États membres, une politique de diversification de son économie notamment en misant sur la R&D.

Les régions en difficulté ont bénéficié d’investissements européens pour transformer leur économie. Certaines régions, comme celle de Lodz en Pologne, ont réussi à reconvertir leur industrie vieillissante et à attirer des entreprises de l’Ouest, grâce à une main-d’œuvre qualifiée et peu coûteuse.

Pour la période 2014-2020, 79 milliards d’euros ont été dépensés par l’UE pour favoriser la recherche et l’innovation dans des secteurs aussi différents que le nucléaire, l’intelligence artificielle, le développement durable ou l’automatisation.

Pour consolider sa place dans l’innovation, l’UE investit, aussi, dans l’enseignement supérieur. Sur les 100 premières universités mondiales, 27 étaient européennes en 2019.

III) Développer les nouvelles technologies

L’UE encourage la création de pôles de compétitivité et de clusters qui allient, dans des partenariats, entreprises, centres de recherche et universités. On compte presque 1 000 clusters en Europe dont celui de biosciences à Naples qui a bénéficié de fonds pour développer de nouveaux médicaments.

Info

Un pôle de compétitivité a pour but de mobiliser la capacité d’innovation afin de développer la croissance et l’emploi sur les marchés porteurs (ex. : Biovalley à Strasbourg pour les biotechnologies).

En 2019, la commission européenne a financé un nouveau projet autour de l’intelligence artificielle (IA4EU) auquel participent 79 partenaires publics et privés, issus de 21 pays.

Les grandes entreprises internationales cherchent, en Europe, des employés bien formés pour développer de nouvelles technologies. Ainsi, Huawei (Chine) a investi 2,9 milliards d’euros en Italie ou Tata Motors (Inde) a construit une usine Jaguar en Slovaquie.