Légende de la leçon
Vert : définition
Sujet d'étude
Le 11 septembre 2001, quatre attentats-suicides perpétrés par 19 terroristes font basculer les États-Unis dans l’hyperterrorisme. Deux avions percutent les tours jumelles du World Trade Center de New-York, un autre s’enfonce dans le Pentagone (ministère de la Défense) à Washington tandis qu’un 4e s’écrase en Pennsylvanie. Cette quadruple attaque tue presque 3 000 civils et en blesse plus de 6 000.
Les attentats sont revendiqués par l’organisation Al-Qaïda dirigée depuis l’Afghanistan par O. Ben Laden. Les terroristes, principalement saoudiens et égyptiens, désignent l’Occident, dont les États-Unis, comme leur principal adversaire. Al Qaïda reproche aux Américains leur soutien à Israël et la présence de leurs forces armées en Arabie saoudite depuis la guerre du Golfe de 1991. L’organisation soutient les attaques terroristes contre les intérêts américains en Afrique et au Moyen-Orient dans le courant des années 1990. L’attaque du 11 septembre ne survient donc pas par hasard.
Les conséquences de cette vague terroriste sont nombreuses. Les États-Unis répliquent par une guerre punitive contre le régime des Talibans en Afghanistan dès 2001 et par une guerre préventive contre l’Irak de Saddam Hussein (2003). À l’inverse du 2e, le 1er conflit obtient l’autorisation de l’ONU. Au nom d’un idéal de justice et de manière à défendre leurs intérêts stratégiques, les États-Unis de G. W. Bush s’engagent dans une lutte internationale contre le terrorisme et affirment leur unilatéralisme. Ils élaborent une législation spéciale qui les autorise à des arrestations arbitraires et à l’usage de la torture dans des bases militaires telles que celle de Guantanamo, à Cuba. La prévention du terrorisme conduit le pays à voter des lois jugées liberticides et renforce le poids du pouvoir exécutif au détriment du législatif.
Les attentats du 11 septembre 2001 font brutalement entrer le monde dans le XXIe siècle. Ce dernier s’annonce sous la forme d’une lutte entre le Nord militairement surpuissant et le Sud tenté par le terrorisme. Cet événement fait de la sécurité nationale un argument au service de l’interventionnisme des grandes puissances.
Définition
Al Qaïda. Terme arabe qui signifie « la base ». Organisation terroriste fondée en 1987 par un Palestinien dont Oussama ben Laden fut l’élève. Inspiré par le djihadisme et le salafisme, le mouvement revendique son rejet de l’interventionnisme occidental.