Réduire les inégalités

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L’UE est un projet d’intégration régional à forte dimension économique auquel s’est très vite posée la question des inégalités entre territoires. C’est pourquoi l’UE a mis en place une « politique de cohésion » qui représente son deuxième poste de dépense.

I) Intégrer les territoires pauvres

L’UE connaît une forte disparité de revenus entre les pays membres mais aussi en leur sein et à toutes les échelles.

La politique de cohésion a pour ambition d’aider les régions les plus pauvres afin de renforcer le sentiment d’appartenance à l’UE. Elle permet de contrebalancer les effets négatifs de l’adhésion ou de l’ouverture à la mondialisation.

Pour y parvenir, l’UE peut s’appuyer sur plusieurs mécanismes comme le FEDER (Fonds européen de développement régional), qui cherche à renforcer la cohésion économique et sociale, le FSE (Fonds social européen), qui promeut l’emploi et l’inclusion sociale ou le fonds de cohésion, qui intervient dans des domaines similaires et le développement durable.

Elle fait appel à la solidarité entre les pays membres pour financer la politique de cohésion. Ainsi, les principaux pays contributeurs sont l’Allemagne et la France. En revanche, la Pologne, la Grèce et la Roumanie font partie des pays qui bénéficient le plus d’aides de l’UE.

Chiffre clé

La politique de cohésion de l’UE disposait d’un budget de 47 milliards d’euros en 2018. C’est le 2e budget de l’organisation.

II) Redynamiser les régions en difficulté

La politique de cohésion tente de favoriser la convergence des revenus régionaux par habitant, d’améliorer les infrastructures des régions et de promouvoir les potentiels de croissance des territoires européens.

L’UE investit dans de nombreuses régions en difficulté pour redynamiser leur économie. Ainsi, en 2019, elle a débloqué des fonds pour construire un oléoduc entre la Bulgarie et la Grèce, moderniser une ligne de train entre Prague et Plzen (République tchèque) et améliorer le réseau électrique du Sud de la Grèce.

En France, de nombreux projets ont vu le jour grâce aux investissements de l’UE comme le Louvre-Lens.

La moitié du budget de la politique de cohésion est à destination des régions les plus en difficulté. Toutefois, tous les territoires peuvent en bénéficier.

III) Aider les régions ultrapériphériques

Les RUP dépendent de plus en plus des fonds structurels de l’UE. Elles bénéficient d’aides pour l’agriculture, la construction d’infrastructures, d’énergies renouvelables et les entreprises locales.

Ces contributions ont, aussi, pour but de tisser des liens avec les autres organisations régionales, d’harmoniser des politiques économiques concurrentes et de régler des désaccords en matière de droits de pêche, de tarifs douaniers ou de développement durable.

Les PTOM reçoivent des aides du FED (Fonds européen de développement). Ainsi, la Polynésie française bénéficie d’un peu plus de 500 millions d’euros par an dont la moitié est consacrée à la défense de l’environnement.

Info

L’UE compte neuf régions ultrapériphériques (RUP). Les pays et territoires d’outre-mer (PTOM) ne font pas partie de l’UE mais ils dépendent constitutionnellement d’États européens (France, Danemark, Pays-Bas).

Zoom

Régions éligibles aux fonds structurels (FEDER et FSE)

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