Politiques de l'emploi

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Dans cette leçon, tu vas découvrir comment l’État lutte contre le chômage, selon qu’il est structurel ou conjoncturel. Tu comprendras le rôle des politiques actives, des aides financières et des mesures de relance pour soutenir l’emploi et l’économie. Mots-clés : chômage, politiques de l’emploi, chômage structurel, chômage conjoncturel, politiques actives, relance économique.

Introduction

Le chômage est un phénomène complexe qui résulte de différentes causes. Pour y faire face, l’État met en place des politiques économiques adaptées à chaque situation de chômage. Certaines politiques sont destinées à lutter contre le chômage structurel, qui résulte de changements durables sur le marché du travail, tandis que d’autres visent à répondre au chômage conjoncturel, provoqué par des ralentissements économiques temporaires. Cette leçon t’aidera à comprendre les différentes politiques mises en place pour lutter contre ces deux types de chômage et leur fonctionnement.

Quelles politiques contre le chômage structurel ?

Le chômage structurel est causé par des déséquilibres durables sur le marché du travail. Ces déséquilibres peuvent être liés à des changements dans la structure de l’économie, comme l’automatisation, la mondialisation ou l’émergence de nouveaux secteurs d’activité. Ce type de chômage est souvent dû à des inadéquations entre les compétences des travailleurs et les besoins du marché de l’emploi.

Les politiques de l’emploi de l’État peuvent viser à répondre à ces déséquilibres en améliorant le fonctionnement du marché du travail.

Les politiques actives de l’emploi

Les politiques actives ont pour objectif de faciliter l’accès au marché du travail et d’adapter les travailleurs aux nouvelles compétences demandées. Ces politiques comprennent :

  • La formation professionnelle pour permettre aux travailleurs de se reconvertir ou d’acquérir de nouvelles compétences adaptées aux besoins du marché.

  • Les aides à l’embauche pour encourager les entreprises à recruter des chômeurs, notamment dans les secteurs en croissance.

  • Le développement de l’apprentissage et des contrats aidés, qui permettent aux jeunes ou aux chômeurs de longue durée de se former tout en travaillant.

  • L’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emploi pour les aider à trouver un poste.

Ces politiques visent à réduire les obstacles à l’embauche et à améliorer l’employabilité des travailleurs.

Les politiques passives de l’emploi

Les politiques passives visent à atténuer les conséquences négatives du chômage en soutenant financièrement les individus en difficulté. Elles comprennent :

  • Le versement d’allocations chômage pour maintenir un revenu pendant la recherche d’emploi.

  • Les aides sociales pour les personnes exclues durablement du marché du travail.

  • La retraite anticipée, surtout dans les secteurs où la pénibilité du travail justifie un départ plus tôt à la retraite.

Ces mesures ne corrigent pas directement les causes structurelles du chômage, mais elles permettent de réduire les inégalités sociales et d’assurer un minimum de sécurité financière aux chômeurs.

À retenir

Le chômage structurel résulte des déséquilibres durables du marché du travail, souvent liés aux changements dans l’économie. Les politiques actives cherchent à améliorer les compétences des travailleurs, tandis que les politiques passives soutiennent financièrement les chômeurs.

Que peut faire l’État face au chômage conjoncturel ?

Le chômage conjoncturel est lié à une baisse temporaire de l’activité économique. En période de crise, les entreprises produisent moins, réduisent leurs investissements et licencient des salariés. Ce chômage est donc lié aux fluctuations économiques.

L’État peut répondre à ce type de chômage par des politiques de relance de la demande, qui visent à stimuler l’activité économique. Ces politiques ne sont pas exclusivement destinées à lutter contre le chômage, mais peuvent avoir un effet indirect en favorisant une reprise de l’activité économique, ce qui conduit à la création de nouveaux emplois.

Exemples de politiques de relance :

  • Augmenter les dépenses publiques pour soutenir la demande (par exemple, en investissant dans des infrastructures, la santé, l’éducation…).

  • Réduire les impôts ou augmenter les aides pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages.

  • Assouplir la politique monétaire en réduisant les taux d’intérêt pour encourager les investissements des entreprises et la consommation des ménages.

Ces politiques visent à relancer la croissance économique, ce qui entraîne souvent une création d’emplois à moyen terme, en particulier lorsque la demande pour des biens et services augmente.

Dans la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) fixe les taux d’intérêt pour tous les pays de la zone, afin de maintenir la stabilité des prix, mais aussi pour soutenir l’économie en période de faible croissance.

À retenir

Les politiques de relance visent à stimuler l’économie en augmentant les dépenses publiques, en réduisant les impôts ou en assouplissant la politique monétaire. Elles ont un effet indirect sur l’emploi en relançant la croissance économique.

Conclusion

Les politiques de l’emploi sont essentielles pour lutter contre le chômage. Face au chômage structurel, l’État agit avec des politiques actives qui visent à adapter les travailleurs aux nouvelles exigences du marché du travail. Pour le chômage conjoncturel, l’État met en place des politiques de relance qui stimulent l’activité économique et favorisent la création d’emplois. Ces politiques sont souvent complémentaires et visent à maintenir un marché du travail dynamique, même en période de crise.