Les relations internationales depuis 1991

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A) Une nouvelle donne internationale post-guerre froide

La fin du soviétisme et l’échec du communisme débouchent sur de nombreuses revendications nationalistes et sur la naissance de nouveaux États en Europe et en Asie centrale. La quête d’indépendance conduit parfois à des conflits meurtriers, comme en ex-Yougoslavie (1991-1995). L’éclatement de l’URSS déstabilise des régions entières comme le Caucase. La nouvelle Russie tente de s’affirmer sur son espace proche et emploie des moyens militaires pour garantir son unité, comme lors de la guerre en Tchétchénie dans les années 1990.

Le « nouveau désordre mondial » des années 1990-2000 engendre le développement d’un terrorisme international (Al-Qaïda) et débouche le 11 septembre 2001 sur l’hyperterrorisme lors des attentats de New York qui tuent environ 3 000 personnes. Le Moyen-Orient demeure une zone instable et le processus de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne échoue finalement. Le Moyen-Orient devient un foyer du terrorisme islamiste.

Définitions
Hyperterrorisme : terrorisme dont les dégâts humains et matériels mais aussi l’impact psychologique s’avèrent particulièrement importants et impactants.

Islamisme : doctrine religieuse qui veut faire de l’islam un outil violent de conquête du pouvoir politique et de domination de la société.

Nationalisme : volonté politique de construire une nation au détriment des autres peuples.

B) Le maintien du leadership des États-Unis

Dans les années 1990, les États-Unis maintiennent leur interventionnisme. Le président George Bush (père) prend la tête d’une coalition internationale pour libérer le Koweït de l’invasion irakienne en 1990-1991 (opération « Tempête du désert »). Qualifiés de « gendarmes du monde », les États-Unis prônent la politique de « l’enlargement » sous la présidence de Bill Clinton qui souhaite généraliser le libre-échange, le libéralisme et la démocratie dans un monde post-communiste.

Définition

Enlargement : politique extérieure du président Bill Clinton (1993-2001) qui consiste à diffuser (élargir) le capitalisme libéral et la démocratie dans le monde.

Victimes des terribles attentats du 11 septembre 2001 (notamment contre le World Trade Center de New-York), les États-Unis répliquent par deux guerres contre l’Afghanistan des Talibans (qui abritent O. Ben Laden, responsable de cette vague terroriste) et contre l’Irak de Saddam Hussein accusé de détenir des armes de destruction massive. Dès lors, la puissance américaine conduite par George W. Bush entre dans une logique d’unilatéralisme consistant à défendre ses intérêts stratégiques indépendamment de l’opinion de ses alliés et de l’ONU. L’intervention américaine en Irak contribue à déstabiliser la région qui doit faire face de 2006 à 2019 à la menace de l’État islamique d’inspiration salafiste et djihadiste. Les présidences de Barack Obama et de Donald Trump privilégient les intérêts stratégiques américains tout en amorçant un retrait significatif des États-Unis.

Le leadership des États-Unis est enfin limité par l’émergence du géant chinois engagé dans une politique d’influence mondiale fondée sur sa prospérité économique. L’arrivée sur la scène internationale des puissances émergentes telles que le Brésil et l’Inde bouleverse la hiérarchie mondiale tandis que la Russie de Vladimir Poutine demeure un adversaire.