Les États-Unis et l’environnement à l’échelle internationale

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En 1992, le président George H. W. Bush déclare que « le mode de vie des Américains n’est pas négociable ». De fait, en matière d’environnement, comme dans d’autres sujets, les États-Unis sont d’ordinaire peu enclins à accepter des contraintes internationales.

I) Un partenaire international peu commode

1 ) Une politique d’obstruction déjà ancienne

Le mode de vie états-unien repose sur un niveau de gaspillage sans équivalent au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Alors que les États-Unis ne représentent que 4 % de la population mondiale, ils rejettent 14 % des émissions mondiales de CO2, soit presque autant que la Chine quatre fois plus peuplée.

Les présidents des États-Unis, hormis quelques exceptions, refusent d’envisager un changement de mode de vie. Ainsi, le protocole de Kyoto est bien signé par Bill Clinton en 1997 mais George W. Bush refuse de l’appliquer .

Info

Lors du sommet de Copenhague sur le climat (COP15) en 2009, l’opposition entre les États-Unis et la Chine avait empêché la signature de tout accord chiffré.

2 ) L’attitude de l’administration Trump

À de multiples reprises, Donald Trump a montré son désintérêt total pour les questions environnementales. Alors que Barack Obama avait souscrit à l’accord de ­Paris, Donald Trump annonce sa volonté d’en sortir dès juin 2017 .

II) Les FTN et l’environnement

1 ) Économie et environnement : deux objectifs inconciliables ?

Jared Diamond, biologiste et géographe de réputation internationale, considère qu’opposer entreprises et environnement ne peut qu’aboutir à l’échec dans la mesure où l’économie ne peut se passer des firmes transnationales (FTN).

Il préconise donc de responsabiliser les entreprises en donnant la plus grande publicité aux atteintes à l’environnement qu’elles commettent, mais en travaillant aussi avec elles à la mise en place d’un mode d’exploitation plus écologique, seul viable sur le long terme.

Info

Nombre de FTN parlent d’écologie. Coca-Cola a ainsi beaucoup communiqué sur l’augmentation de la quantité de plastique recyclé dans ses bouteilles, sans doute pour faire oublier que, dans les années 1980, elle abandonna pour des raisons de rentabilité la très écologique bouteille en verre consignée pour le plastique.

2)  Des FTN peu soucieuses d’assumer leurs responsabilités

Les FTN états-uniennes sont dans le palmarès des entreprises les moins écologiques. Coca-Cola produit plus de 3 millions de tonnes de plastique par an, presque deux fois plus que la Suisse Nestlé, première FTN de l’agroalimentaire.

Responsables de nombreuses catastrophiques écologiques, les FTN états-uniennes refusent en général d’en payer les conséquences. Ainsi, Amoco, responsable de la marée noire de 1978 en Bretagne, ne fut condamné à indemniser les victimes qu’en 1992.

III) Les ONG états-uniennes et l’environnement

1 ) Un rôle déjà ancien

Les associations pour la nature apparaissent très tôt aux États-Unis. La société Audubon est créée à New York dès 1886 et John Muir  crée le Sierra Club à San Francisco dès 1892.

Ces associations ont mené des actions de lobbying importantes en faveur de la plupart des grandes lois environnementales votées aux États-Unis.

2 ) Des ONG environnementales parmi les plus actives du monde

Le Sierra Club compte aujourd’hui 1,3 million de membres et met en place de nombreux programmes de protection et d’éducation à l’écologie.

Fondé en 1970 à New York, le National Resources Defense Council (NRDC), avec ses 1,2 million de membres, est une des ONG environnementales les plus actives, menant en particulier une très active politique de lobbying au Congrès.

Vérifiez que vous avez bien compris les points clés des fiches 43 à 45.