1. Utilisations fréquentes
A. Lorsque le verbe de la principale exprime : une croyance incertaine, la volonté, le désir, le refus, la crainte, le doute, le regret, l’ordre, le verbe de la subordonnée introduite par la conjonction que est au subjonctif.
Exemples :
a. J'aimerais que tu fasses attention à ce que tu dis.
b. Il faut que tu comprennes mon point de vue.
B. On utilise aussi le subjonctif après les locutions : à condition que ; à moins que ; afin que ; avant que ; bien que ; de crainte/peur que ; en admettant que ; jusqu'à ce que ; non que ; pour que ; pourvu que ; quoique ; sans que...
Exemples :
a. Pourvu qu'il soit présent à la réunion !
b. Je veux bien qu'elle vienne avec moi, à condition qu'elle se taise.
C. Une proposition sujet introduite par que est toujours au subjonctif.
Exemples :
a. Qu'elle soit très attentive pendant la formation est nécessaire.
b. Que tu répondes à son texto est important pour lui.
2. Construction
Pour former le subjonctif présent, on utilise le radical de la 3e personne du pluriel de l’indicatif présent (Ils prennent ; ils croient ; ils rompent, ils boivent ; ils grandissent ; ils viennent) et on ajoute les terminaisons suivantes :
-e, -es, -e, -ions*, -iez*, -ent.
Exemple (courir) : que je coure, que tu coures, qu’il/elle/on coure, que nous courions*, que vous couriez*, qu’ils/elles courent.
Autres exemples : qu’il boive, qu’il batte, qu’il finisse, qu’il mette, qu’il vienne, qu’il peigne, qu’il craigne, qu’il lise, qu’il dise, qu’il assoie/asseye, qu’il bouille…
* Aux 1re et 2e personnes du pluriel, les formes des verbes au subjonctif présent sont identiques à celles de l’imparfait de l’indicatif.
Exemples :
a. Autrefois, vous admettiez vos torts. > J'aimerais que vous admettiez vos torts.
b. Avant, nous nous rendions ensemble aux rendez-vous. > Ce serait bien que nous nous rendions ensemble aux rendez-vous.
c. Nous mettions des heures à rédiger des contrats. > Il ne faut pas que nous mettions des heures à rédiger des contrats.
Voici les neuf verbes irréguliers :
3. Autres utilisations
A. On utilise aussi fréquemment le subjonctif lorsque la principale contient les termes tels que : « le seul », « l'unique », « le premier », « le dernier ».
Exemple : C'est la seule de ses directives que je comprenne.
B. On l’utilise souvent aussi dans les propositions relatives exprimant une idée non concrétisée.
Exemple : Elle ne connaît personne qui sache prononcer ce mot correctement.
D. Les relatives dépendant d'un superlatif (« le plus », « le moins ») sont le plus souvent au subjonctif.
Exemple : C'est l'employé le plus engagé que je connaisse.
E. On peut utiliser du subjonctif ou de l’indicatif avec le verbe « douter » selon qu'il est dans une phrase négative ou non.
Exemples :
a. Je ne doute pas qu'il réussira dans ce domaine. (Sous-entendu : c’est certain)
b. Je doute qu'il réussisse dans ce domaine. (Sous-entendu : c’est incertain)
F. On peut utiliser du subjonctif dans une proposition indépendante pour exprimer l’ordre, la défense quand l’impératif n’existe pas.
Exemples :
a. Qu’il sorte !
b. Qu’elle soit partie à 20 heures.
c. Qu’il parle maintenant ou qu’il se taise à jamais.
G. On peut utiliser du subjonctif dans une phrase exclamative d’indignation pour exprimer une possibilité que l’on rejette.
Exemple : Moi, que je vienne lui demander pardon ! Jamais !
H. Dans quelques tournures figées (venant de l’ancien français), le subjonctif peut être utilisé sans la conjonction que.
Exemples :
a. Dieu soit loué !
b. Advienne que pourra.
c. Grand bien vous fasse.
d. Sauve qui peut.
Le verbe d'une proposition introduite par la conjonction que n'est pas toujours au subjonctif !
Exemples :
a. Je pense que tu seras en retard. (futur de l'indicatif)
b. Il sait que tu aurais pu faire mieux en te concentrant davantage. (conditionnel passé)
c. Nous avons cru qu'il avait eu un accident ! (plus-que-parfait de l'indicatif)