1. Généralités et rectifications de 1990
Depuis les rectifications de 1990 on francise le plus possible les mots empruntés en les adaptant à l’alphabet et à la graphie du français. Cela conduit à éviter les signes étrangers n’appartenant pas à notre alphabet (comme å), qui subsisteront dans les noms propres seulement.
Dans les cas où existent plusieurs graphies d’un mot emprunté, on choisira celle qui est la plus proche du français.
Exemples : lichee > litchis ; uzbek > ouzbek ; nirvâna > nirvana ; paella > paélia ; maelström > maelstrom, etc.
Les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers.
Exemples : des raviolis, des graffitis, des confettis, des scénarios, des jazzmans, etc.
On choisit comme forme du singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans l’autre langue.
*Franciser un mot, une expression : lui donner une forme française en lui ajoutant des accents, notre pluriel en s, et en ne l'écrivant plus entre guillemets ou en italique dans le corps du texte.
Exemples :
a. scenario (en italien) devient scénario en français.
b. memento (en latin) devient mémento en français.
c. specimen (en latin) devient spécimen en français.
2. Les locutions latines courantes
Nous utilisons beaucoup de locutions latines sous leur forme d'origine (sans accent) :
- ex æquo (« sur le même rang »),
- et cætera (« et le reste »),
- in fine (« finalement »),
- in extremis (« au tout dernier moment »),
- statu quo (« état actuel des choses »),
- ad vitam æternam (« pour toujours »),
- a priori (« au premier abord »),
- a posteriori (« qui est postérieur à l'expérience »),
- grosso modo (« en gros »),
- in situ (« dans son milieu naturel »),
- stricto sensu (« au sens strict »),
- sine qua non (« la seule condition que »).
3. Le pluriel des noms empruntés
Ces noms empruntés à des langues étrangères admettent deux pluriels : on peut soit conserver la marque du pluriel de la langue d'origine (des barmen, des matches, des maxima, des scenarii, des soli, des stimuli, etc.) ou ajouter un s lorsqu’ils sont francisés (des barmans, des matchs, des maximums, des scénarios, des solos, des stimulus, etc.).
4. Pour les experts
Quand le mot est principalement employé dans un domaine spécialisé, on privilégie le pluriel étranger.
Exemples :
a. En musique : un tempo > des tempi.
b. En philosophie : un quantum > des quanta.
Certains emprunts employés comme noms singuliers en français sont des formes du pluriel dans la langue d'origine. Dans ce cas, l'ajout de la marque française du pluriel est facultatif.
Exemples :
a. un paparazzi (le singulier paparazzo n’est pas utilisé en français) > des paparazzi ou des paparazzis.
b. un graffiti > des graffiti ou des graffitis.
c. un confetti (et non un « confetto ») > des confettis.
Les noms composés étrangers ayant valeur de citation ne sont pas soudés et restent invariables.
Exemple : un mea-culpa > des mea-culpa ou des mea culpa.
Lorsque la soudure n'est pas possible, le dernier élément prend la marque du pluriel s'il s'agit d'un nom.
Exemples : des chewing-gums (verbe et nom) ; des drive-in (verbe et adverbe).