La vaccination

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La mémoire immunitaire peut être stimulée artificiellement par les vaccins. Ils participent à la protection individuelle et collective.

I Vaccination et mémoire immunitaire

La vaccination consiste à stimuler artificiellement une réaction immunitaire afin de développer une mémoire immunitaire contre l’agent d’une maladie. Le principe est d’injecter à un individu un agent immunogène non pathogène.

Une réponse immunitaire primaire se déclenche, sans mettre la vie du patient en danger. L’agent immunogène peut être vivant (mais atténué) ou inerte (tué ou fragmenté…). Les lymphocytes spécifiques des antigènes portés par cet agent sont sélectionnés ; des lymphocytes mémoires sont alors formés. Après vaccination, s’il se produit une rencontre fortuite avec cet agent, une réponse plus rapide et plus efficace se déclenchera.

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Les adjuvants sont des substances qui peuvent être ajoutées dans les vaccins. Ils déclenchent une réaction inflammatoire indispensable à la mise en place d’une réponse immunitaire adaptative contre l’antigène injecté. Ils accélèrent, prolongent et augmentent l’efficacité de la réponse immunitaire.

Doc Concentration d’anticorps après vaccination avec ou sans adjuvant

L’ajout d’adjuvant permet une plus grande production d’anticorps, donc une réponse plus ­efficace.

II Évolution du phénotype immunitaire

La diversité de lymphocytes naïfs d’un individu est directement liée à son génotype. Au cours de sa vie, l’exposition naturelle ou artificielle (vaccins) à différents antigènes conduit à la sélection de certains clones de lymphocytes et entraîne la constitution d’une mémoire immunitaire propre à chaque individu. Celle-ci contribue à une protection individuelle mais peut également contribuer à une protection collective.

Dans une population, la couverture vaccinale doit être suffisamment élevée pour que la vaccination soit efficace : plus le nombre d’individus vaccinés contre un agent pathogène est important, plus la population sera protégée (couverture vaccinale d’une population : nombre de personnes vaccinées / nombre total de personnes qui auraient dû l’être).

Méthode

Comprendre l’intérêt des rappels d’un vaccin

Le tétanos, dû à une neurotoxine produite par une bactérie Clostridium tetani, est une maladie infectieuse potentiellement mortelle. La vaccination a permis de passer d’un millier de décès en 1945 à une dizaine en 2000.

En vous appuyant sur le document suivant, expliquer l’intérêt d’effectuer des rappels réguliers du vaccin antitétanique.

Doc Évolution du taux d’anticorps antitétaniques suite aux injections d’anatoxine tétanique (AT) chez un adulte

L’anatoxine est une molécule dérivée des neurotoxines produite par ­Clostridium tetani. Elle est atténuée par un traitement, elle n’est plus pathogène mais conserve ses propriétés antigéniques.

05222_C12_F41_01bRepère
Conseils

Étape 1 Décrire l’évolution du taux d’anticorps après chaque injection du vaccin et les conséquences que cela entraîne sur la protection à long terme de l’individu contre le tétanos.

Étape 2 Conclure sur l’intérêt d’effectuer des rappels du vaccin AT.

solution

Étape 1 Les différentes injections stimulent artificiellement le système immunitaire contre l’AT : des anticorps antitétaniques sont produits. La ­première injection ne suffit pas à immuniser l’individu, une seconde est nécessaire pour que le taux d’anticorps soit suffisant pour être efficacement protégé (supérieur à 0,01 UI · mL–1). Puis le taux d’anticorps diminue : l’individu est immunisé jusqu’au moment où le taux d’anticorps passe en dessous de 0,01 UI · mL–1. L’individu est donc protégé sur un temps limité.

Étape 2 Les rappels sont nécessaires pour maintenir une quantité suffisante d’anticorps antitétaniques afin d’être protégé efficacement tout au long de sa vie contre le tétanos.