La population active

icône de pdf
Signaler

Il y a environ 28,7 millions d’actifs en France en 2015. Dans un contexte de difficultés économiques, tous ces actifs sont-ils occupés ? Comment évoluent les emplois qui s’offrent à eux ?

L’augmentation de la population active

Il faut distinguer population d’âge actif (en âge de travailler), population active (occupant ou recherchant un travail rémunérateur) et population active occupée.

9dd9e02b-1c4a-4e42-b2f8-9ff2c30df639

La population active a augmenté de 1,4 million de personnes pendant les 10 dernières années. Le nombre d’actifs devrait continuer à augmenter jusque vers 2025 pour atteindre 30 millions de personnes.

Au-delà de 64 ans, le pourcentage de séniors actifs a tendance à augmenter (possibilité de cumul d’une activité à temps partiel et d’une partie de la retraite).

Le taux d’activité des hommes de 15 à 64 ans stagne (allongement de la durée des études ; départs anticipés à la retraite). Celui des femmes progresse (nécessité d’un deuxième salaire, multiplication des femmes chefs de famille) accompagnant la tertiarisation de l’économie (services aux particuliers, santé, éducation). 76 % des femmes sont sur le marché du travail entre 25 et 49 ans, mais seulement 54 % après 50 ans. Beaucoup d’emplois féminins sont à temps partiel, précaires (contrats à durée déterminée – CDD) ou peu qualifiés.

La tertiarisation de l’emploi

L’emploi n’est pas le même pour toutes les professions et catégories socio-professionnelles (PCS).

61e54501-d769-445e-8ccc-66268416a5cd

On constate une baisse d’activité dans les professions liées à l’agriculture et à l’industrie (ouvriers) et une augmentation du pourcentage des employés et des cadres, ce qui traduit une amélioration de la qualification. Ce sont aujourd’hui les employés suivis des professions intermédiaires qui sont les plus nombreux.

Le chômage, un problème majeur

a. L’évolution du chômage

L’évolution du chômage depuis 1985 donne trois types de renseignements :

– l’importance du chômage. Selon les chiffres officiels, il s’élève à 9,6 % de la population active au 1er trimestre 2017. Il est sensiblement équivalent à la moyenne de l’UE à 28 (9,4 % pour cette même date ; 5,7 % en Autriche ; 24,9 % en Grèce). Le chômage de longue durée et celui des jeunes sont préoccupants ;
– l’irrégularité du chômage. Après les pics des années 1997 et 2005, le chômage a baissé en 2007, mais depuis il est reparti à la hausse. En août 2017, 2 882 000 personnes n’ont aucune activité tout en souhaitant travailler ;
– l’inégalité du chômage selon les sexes. Les femmes, souvent moins qualifiées, ont tendance à se retirer du marché du travail. On constate aussi l’importance du chômage chez les jeunes (un jeune actif sur cinq est au chômage).

b. Les politiques contre le chômage

De nouvelles politiques de l’emploi ont été menées depuis 2005, en particulier en 2013, et, aujourd’hui, l’effort global en faveur de l’emploi représente 2,5 % du produit intérieur brut (PIB). La France est l’un des pays de l’Union européenne qui consacrent le plus d’efforts aux interventions sur le marché du travail.

En 2016, cette politique de l’emploi comprend trois volets :

– aides à l’emploi (contrats uniques d’insertion, emplois d’avenir... même si ceux-ci sont remis en cause en 2017) ;
– formations professionnelles (dont contrats en alternance) ;
– mesures de retrait d’activité anticipé.

Toutefois, la quantité d’emplois créés est insuffisante et peut se faire au détriment de leur qualité.