La Ire République

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Entre 1792 et 1799, la France connaît sa première expérience ­républicaine. Deux conceptions s’opposent : l’une d’inspiration libérale et légaliste, l’autre, plus sociale et usant de moyens exceptionnels, la Terreur.

I La République des Girondins (1792‑1793)

Repère
Mot clé

Les Girondins, attachés à la propriété, sont des modérés. Ils condamnent les violences et le centralisme politique. Les Montagnards, plus proches du peuple, insistent davantage sur l’égalité sociale.

La République est proclamée le 22 septembre 1792. Deux groupes dominent la Convention : les Girondins et les Montagnards. Le procès du roi révèle leurs divergences. Les Girondins reconnaissent la trahison de Louis XVI mais tentent de le sauver. Cependant, le roi est guillotiné, le 21 janvier 1793.

La France est attaquée par ses voisins et l’armée bat en retraite. Aussi, les paysans vendéens refusent la levée en masse de 300 000 hommes et la persécution des prêtres réfractaires. Ils se soulèvent en mars 1793.

Sous la pression populaire, l’Assemblée vote l’arrestation des chefs girondins, le 2 juin. Cela entraîne une insurrection « fédéraliste » en province.

II La République des Montagnards (1793‑1794)

1 Une République égalitaire et démocratique

La Constitution de 1793 garantit le suffrage universel, le droit au travail et à l’instruction. L’esclavage est aboli. La Convention vote des mesures sur le maximum des prix et des salaires. Le culte de l’Être suprême et le calendrier révolutionnaire diffusent l’esprit républicain et participent à la déchristianisation.

2 Un gouvernement révolutionnaire

Pour sauver la République, la Convention met « la Terreur à l’ordre du jour » et confie le pouvoir à un Comité de salut public de quatorze membres. Les libertés sont suspendues ainsi que la nouvelle constitution. Les opposants, à l’image de Mme Roland, sont éliminés.

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Georges Jacques Danton (1759‑1794) et Maximilien de Robespierre (1758‑1794) sont tous deux avocats. Députés aux États généraux puis élus à la Convention, ils sont membres du club des Jacobins.

Ils se divisent au printemps 1794 au sujet du maintien de la Terreur.

Avec la loi des Suspects et le tribunal révolutionnaire, les opposants sont éliminés. La Terreur fait 40 000 victimes et la guerre civile en Vendée plus de 150 000 morts.

Les armées étrangères sont refoulées. Le maintien de la Terreur divise alors les Montagnards. Les dirigeants jugés extrémistes ou trop indulgents, comme ­Danton sont guillotinés. Les modérés font arrêter Robespierre le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Il est exécuté. La Terreur est abolie, les suspects libérés.

III La République conservatrice (1794‑1799)

1 La République thermidorienne (1794‑1795)

Les Thermidoriens veulent stabiliser la République et terminer la Révolution. Le mouvement sans-culotte est désarmé. Les royalistes pourchassent les Montagnards, c’est la Terreur blanche.

La Constitution de l’an III (1795) est fondée sur le suffrage censitaire. Seuls 30 000 propriétaires peuvent voter. Le pouvoir est partagé entre deux Assemblées et cinq directeurs.

2 Le Directoire (1795‑1799)

Le luxe des plus riches contraste avec la misère du peuple. La conspiration des Égaux, organisée par Babeuf en 1796 est réprimée. Le Directoire lutte aussi contre les royalistes.

Pour rétablir les finances de l’État, le Directoire se lance dans une politique de conquêtes qui accroît le rôle de l’armée. Le coup d’État du général Bonaparte, le 18 Brumaire An VIII (9 novembre 1799), met fin au Directoire.