L’organisation de la gendarmerie

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L’organisation de la gendarmerie reflète l’organisation administrative de la France.

La structure de la gendarmerie

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En 2022, la gendarmerie a définitivement adopté l’organisation territoriale administrative de la France avec 13 régions, dont 6 zonales.

Le commandant de région non zonale est également commandant de groupement. Il dispose d’un seul état-major pour les deux fonctions. Au siège d’une région zonale, le commandant de groupement est distinct du commandant de région et il dispose d’un état-major indépendant de celui du commandant de région.

La gendarmerie départementale (GD)

La GD regroupe l’ensemble des unités agissant au quotidien dans les domaines de la sécurité publique, de la sécurité routière et de la police judiciaire. Elle compte deux types de formations, présentes en métropole et dans l’outre-mer :

Les unités territoriales s’étendent sur une circonscription territoriale déterminée :
– les groupements, au niveau du département,
– les compagnies (le plus souvent au niveau de l’arrondissement) rassemblent les communautés de brigades (COB), les brigades territoriales autonomes (BTA), les brigades de recherches (BR) et les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG), chargés de renforcer à tous moments les brigades territoriales et d’effectuer des missions de surveillance générale de jour comme de nuit ;

Les unités spécialisées sont directement rattachées à certains niveaux de commandement :
– les unités de recherches (sections, brigades, équipes et brigades départementales de renseignements judiciaires) pour la police judiciaire,
– les unités de sécurité routière sur routes et autoroutes,
– les pelotons de gendarmerie de haute montagne,
– les antennes GIGN,
– les unités nautiques,
– les brigades de prévention de la délinquance juvénile,
– les pelotons spécialisés de protection et de surveillance (PSPG), spécialement affectés à la sécurité des centrales nucléaires.

La gendarmerie mobile

• Créée en 1921, c’est une force essentiellement destinée à assurer le maintien ou le rétablissement de l’ordre public et à renforcer l’action de la gendarmerie départementale. Ses unités interviennent sur l’ensemble du territoire français.

• Le groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM), sis à Versailles-Satory, est doté de blindés et a pour mission principale la sauvegarde des institutions de l’État.

• La gendarmerie mobile intervient également à l’étranger: Afghanistan, Haïti...

Les formations adaptées à l’accomplissement de tâches spécifiques

• La garde républicaine a pour mission principale d’assurer les missions de sécurité et les services d’honneur au profit du président de la République, des hautes autorités de l’État et des instances gouvernementales. Son escadron motocycliste est très connu du public lorsqu’il escorte le Tour de France. Elle comprend :

– les 1er et 2e régiments d’infanterie, casernés à Paris ou dans la proche banlieue parisienne ;
– le régiment de cavalerie, dernière unité à cheval de l’armée française, caserné à Paris (quartier des Célestins) et à Vincennes (quartier Carnot) ;
– les formations spéciales : la musique (attachée au 1er régiment), l’orchestre symphonique et le chœur de l’armée française.

• Le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) comprend environ 400 hommes et femmes, tous parachutistes. Il constitue une unité d’élite spécialisée dans le contre-terrorisme et les interventions à haut risque.

• La gendarmerie maritime assure au profit de la marine nationale l’ordre et la sécurité dans les ports, arsenaux et établissements militaires. Elle participe également à l’assistance et au secours maritime.

• La gendarmerie de l’air assure au profit de l’armée de l’air l’ordre et la sécurité sur ses bases et établissements, et mène les enquêtes relatives aux accidents d’aéronefs militaires.

• La gendarmerie des transports aériens assure au profit du ministère des Transports la police des aérodromes civils importants et a pour mission d’effectuer toute enquête afférente aux accidents d’aéronefs civils.

• La gendarmerie de l’armement assure la sécurité des établissements relevant de la délégation générale pour l’armement.

• Le commandement des forces aériennes de la gendarmerie regroupe l’en- semble des hélicoptères de la gendarmerie. Il s’articule en sections aériennes et en détachements aériens.

• La gendarmerie des voies navigables coordonne l’activité des unités nautiques de la gendarmerie.

• Le commandement de la prévôté assure le commandement des unités prévôtales, permanentes ou de circonstance.• Le commandement des écoles a autorité sur l’ensemble des écoles et centres de formation de la gendarmerie.

• Le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (autrement appelé « ComCyberGend ») commande les unités de police judiciaire à compétence nationale dédiées à la lutte contre la cybercriminalité.

• Le commandement pour l’environnement et la santé (CESAN) a été créé le 1er juillet 2023.

Remarque

Le ministre de l’Intérieur a annoncé le renforcement de la gendarmerie dans la lutte contre les atteintes à l’écologie et notamment les incendies. La création de ces « 3 000 postes de gendarmes verts » ne conduit pas à créer des unités nouvelles, mais a pour objectif de spécialiser des militaires au sein des unités existantes.


À noter

Le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur (LOPMI), dont les mesures s’étalent sur 5 ans, prévoit une augmentation importante des moyens de la gendarmerie. Cette augmentation se concrétise par 8 500 postes supplémentaires, dont 3 000 dès 2023.
Cela se traduit par la création de 238 brigades (93 fixes et 145 mobiles) et 7 escadrons de gendarmerie mobile, outre l’apport de matériel.
Cette loi prévoit également un engagement de moyens importants dans la lutte contre la cybercriminalité.