L’histoire de la gendarmerie

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Puisque vous voulez entrer dans la gendarmerie, outre vos motivations, des connais- sances sur cette institution vous sont nécessaires. Elles sont utiles à la fois à votre culture personnelle, mais également pour l’épreuve d’entretien avec le jury.

Des « sergents d’armes »

• Née d’un besoin de sécurité de la population, cette troupe militaire, appelée à protéger le pays et sa population, est partiellement connue à partir du XIIe siècle. C’est en 1191 que l’on trouve, pour la première fois, le terme « sergents d’armes » qui désigne ceux qui protègent le roi.

• En ce temps-là, la guerre est courante. Pour faire face aux malandrins et aux pillards, le roi fait appel au chef de son armée, le connétable, et à ses adjoints, les maréchaux. Ceux-ci rassemblent les meilleurs et les plus honnêtes gens de guerre. La troupe prend le nom de « Connétablie et maréchaussée de France ».

• La mission première de cette troupe est de lutter contre tous les mauvais «gens de guerre » qui se livrent aux pillages une fois la paix signée. Cette troupe fait un si bon travail de protection de la population que, en 1536, le roi François Ier étend son action de paix et de justice à tous les habitants civils et militaires.

La création des brigades territoriales

• En 1720, la troupe est réorganisée et répartie tout au long des routes de France. Ainsi sont créées les 565 premières brigades territoriales qui doivent, d’une part, toujours protéger les populations et, d’autre part, surveiller chacune 5 lieues (20 kilomètres) de routes et leurs abords, de part et d’autre de leur emplacement.

En 1789, le gouvernement révolutionnaire veut dissoudre cette troupe d’Ancien Régime, mais la population, qui a appris à apprécier ces « cavaliers », le fait savoir à travers les « cahiers de doléances ». Celui d’Étampes, entre autres, décrit les « ancêtres » des gendarmes comme le « corps le plus utile de la nation ».

D’un service royal à des missions républicaines

• Dès lors, le corps est conservé et rebaptisé « Gendarmerie nationale » par la loi du 16 février 1791, afin qu’il ne garde pas une appellation royale. Plus tard, la loi du 28 Germinal An VI (1798) codifie son service.

• Depuis, la gendarmerie nationale sert l’État et protège les citoyens, y compris ceux d’autres pays, à travers tous les régimes, en tout temps et tous lieux. Elle participe aux différentes guerres et opérations de maintien de la paix en s’adap- tant à toutes les évolutions de la société, qu’elles soient humaines ou techniques.

Un corps militaire au service de la sécurité

• Qu’il travaille en brigade de gendarmerie départementale, en escadron de gendarmerie mobile, en régiment de la garde républicaine ou au GIGN, le sous-officier de la gendarmerie nationale veille pour protéger le pays, la population, les institutions.

• De plus, au travers des missions confiées par l’ONU ou les OPEX (opérations extérieures), il contribue aussi à la sauvegarde des populations et à la protection des droits et libertés des populations étrangères.

Quelques chiffres

Aujourd’hui, la gendarmerie compte environ 102 000 personnes réparties ainsi :
• 6 000 officiers de gendarmerie ;
• 600 officiers du corps technique et administratif de la gendarmerie ;
• 74 000 sous-officiers de gendarmerie ;
• 4 400 sous-officiers du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie ;
• 12 800 gendarmes adjoints volontaires ;
• 4 200 civils.