Comment évolue la demande par rapport au prix ?

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Lorsque le prix d’une marchandise augmente, en général, les consommateurs en achètent moins : la demande baisse. Cependant, il y a certains cas où ce phénomène n’est pas vérifié.

I Lorsque le prix augmente, la demande baisse

La demande est la quantité d’une marchandise qu’un agent économique ou un ensemble d’agents souhaite acheter à un prix donné. En général, elle baisse avec la hausse du prix. Les néoclassiques proposent une explication à ce phénomène.

1 La théorie néoclassique

Selon les néoclassiques, le prix qu’un consommateur est prêt à payer pour un bien, par exemple une pomme, correspond à la satisfaction qu’il lui procure.

Ils font alors l’hypothèse que le consommateur qui a déjà mangé une pomme tirera moins de satisfaction d’une seconde pomme. Dès lors, le seul moyen de le convaincre d’acheter une pomme supplémentaire est de baisser le prix.

Ils en déduisent que la demande n’augmente que si le prix baisse, et donc qu’une hausse des prix entraîne une baisse de la demande.

2 La courbe de demande décroissante

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La courbe de demande se représente dans un repère : le prix est en ordonnées et les quantités demandées en abscisses.

Les courbes 1 et 2 sont décroissantes : elles indiquent bien que, lorsque le prix augmente (de P1 à P2), la quantité demandée baisse (de Q1 à Q2).

Repère
Mot clé

On appelle élasticité-prix de la demande la sensibilité de la demande aux variations du prix.

Une même hausse du prix entraîne une baisse plus forte de la demande sur la courbe 1 que sur la courbe 2. On dit que l’élasticité-prix de la demande est plus forte. On en déduit que la demande est plus sensible au prix dans le cas de la courbe 1.

II On observe parfois le phénomène inverse

1 Les biens qui ont une demande croissante avec le prix

Les biens « Veblen » ont vocation à indiquer le rang social du consommateur. Un prix élevé peut attirer des consommateurs souhaitant se distinguer par leur richesse.

Les biens « Akerlof » attirent par leur qualité supposée, suggérée par leur prix élevé (ex. : ordinateur, téléphone portable).

Les biens « Giffen » sont des biens de première nécessité (ex. : pain). Si leur prix augmente, les ménages préféreront sacrifier d’autres aliments (ex. : yaourts) et compenser le manque calorique en augmentant leur consommation des premiers.

2 La courbe de demande croissante

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La courbe 3 illustre cette situation : lorsque le prix augmente (de P1 à P2), les quantités demandées augmentent (de Q1 à Q2).

Zoom

L’influence du prix sur la demande de prêt-à-porter

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Source : Simon-Kucher Partners, 2017.

Ce document présente les résultats d’une enquête réalisée auprès de femmes, portant sur les critères d’achat de vêtements de prêt-à-porter. Pour les vêtements bon marché, le prix est un critère pour 41 % des personnes interrogées, mais pour seulement 6 % dans le cas d’achat de vêtements haut de gamme.

Selon ce document, on constate que plus on va vers le haut de gamme, moins le prix fait varier la demande.